Graine de Violence

Graine de Violence

Le podcast qui chronique les grands fêlés des l'histoire de la musique

Graine de Violence

Graine de Violence est une série de portraits d'icônes de la musique moderne, soigneusement sélectionnés pour leurs vies périlleuses, leurs œuvres singulières ou leurs folies encombrantes. En m'appuyant sur des bouquins et des discographies, j'essaie de comprendre ce qui nourrit leur musique, ce qu'elle veut nous dire. Surtout, je cherche à savoir ce qui me bouleverse dans les mélodies de ces individus parfois peu recommandables. Si vous aimez les stars déchues, les perdants magnifiques, les héros sacrifiés et les méchants romanesques qui hantent vos oreilles, Graine de Violence est pour vous.

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John Cale, le meilleur ami de l'angoisse

Avec John Cale, Graine de Violence n’a peut-être jamais aussi bien porté son nom. Voilà un mec qui appartient à la légende du rock malgré une célébrité toute relative. Les lauriers que l’on tresse au Velvet Underground échouent plus souvent sur la tombe de Lou Reed que sur ce natif du Pays de Galles, pourtant garant principal de son identité sonore. Les vicieux coups d'archers de Venus in fur, le piano martelé de Waiting for the man, l'alto malade de Black Angel's Death Song... Tout au long de sa carrière, John Cale ne cessera de corrompre le format pop avec des éléments issus de la musique contemporaine, inscrivant ses expérimentations dans le code génétique du punk, contribuant à l’esthétique de l’avant-garde du XXe siècle. Voici le récit d’un allumé notoire à la discographie superbement éclectique.
Quelques références...
Des bouquins :

What's Welsh For Zen ?, de John Cale et Victor Bockris
Sédition et Alchimie, de Tim Mitchell
White Light White Heat, le Velver Underground au jour le jour, de Richie Unterberger
The Velvet Underground, de Jim DeRogatis
Nico - Songs they never paly on the radio - James Young
Please Kill Me, de Legs McNeil et Gillian McCain
La citation de Lester Bangs est tirée de l'article "Votre ombre a peur de vous : une tentative de ne pas avoir la trouille de Nico" présent dans le livre Fêtes Sanglante et Mauvais Goût

Des documentaires :

John Cale, de James Marsh (documentaire de la BBC)
Nico Icon, de Susanne Ofteringer

De l'internet :

Fragment Of A Rainy Season (1992) *****
Live At Rockpalast (1984) ****

Et puis des disques :
John Cale en solo :

  • Vintage Violence (1970) ****
  • Paris 1919 (1973) *****
  • Fear (1974) *****
  • Slow Dazzle (1975) ***
  • Helen Of Troy (1975) ****
  • Sabotage / Live (1979) ****
  • Honit Soit (1981) ***
  • Music For A New Society (1981) *****
  • Words For The Dying (1989) ***
  • HoboSapiens (2003) ***
  • M:FANS (2016) *** John Cale en collaboration :
  • The Velvet Underground & Nico - The Velvet Underground & Nico (1967) *****
  • White Light / White Heat - The Velvet Underground (1968) *****
  • Church Of Anthrax avec Terry Riley (1971) ***
  • Songs For Drella avec Lou Reed (1990) *****
  • Wrong Way Up avec Brian Eno (1990) **** John Cale producteur :
  • The Marble Index (1969) **, Desertshore (1970) *, The End (1974)**, Camera Obscura (1985) ** - Nico
  • The Stooges - The Stooges (1969) ****
  • Horses - Patti Smith (1975) ****
  • The Modern Lovers - The Modern Lovers (1976) ***** En bonus, ma critique de Songs For Drella sur Albumrock.net https://www.albumrock.net/album-lou-reed---john-cale-songs-for-drella-8898.html Facebook Instagram Twitter
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Johnny Thunders, Génération du Vide

Au milieu des années soixante-dix, le jeune débraillé Richard Hell signe un manifeste explosif, un hymne pour tous les jeunes artistes loubards de New York, Blank Generation. Hell n’avait pas baptisé la « génération du vide » par pessimisme : au contraire, ce vide était un terrain vierge où tout était à faire. Un espace libre où des gens comme Patti Smith, Blondie, Television, les Ramones ou Johnny Thunders pouvaient exercer leur créativité. Sur les cendres du Velvet Underground et des idéaux hippies, c’est une nouvelle contre-culture qui s’épanouit. Le CBGB’s et le Max’s Kansas City deviennent les bastions historiques de la musique underground. Lester Bangs inaugure le terme « Punk » dans un article fondateur, et Legs McNeil immortalise le mouvement dans un fanzine culte à l’image de son sujet : violent, poétique, comique, anticonformiste. Les anglais suivent ça de loin et prennent des notes. A l'origine de cette émulation créative, on retrouvait les inénarrables New York Dolls et leur guitariste intrépide, Johnny Thunders. Son parcours chaotique et tragique fut la parfaite illustration du punk : une épopée impitoyable et sonique où il ne fait pas bon vieillir.
Quelques références…
Livres :
Le bouquin principal sur lequel je me repose pour ce podcast est Please Kill Me de Legs McNeil & Gillian McCain. Un incroyable recueil de témoignages autour de la scène newyorkaise des années 70, tous plus fous les uns que les autres.
Johnny Thunders... In Cold Blood de Nina Antonia
The Dark Stuff de Nick Kent
Apathy For The Devil de Nick Kent
Richard Hell : La mort, c'est ne jamais devoir dire qu'on est incomplet de Lester Bangs (article présent dans le livre Psychotic Reaction)
Disques :
Beaucoup d'albums illustrent la folie créative du mouvement punk NY des années 70. En voici une liste non-exhaustive.
New York Dolls - New York Dolls (1973)
Patti Smith Group - Horses (1975)
Ramones - Ramones(1976)
Richard Hell & The Voidoids - Blank Generation (1977)
Television - Marquee Moon (1977)
Johnny Thunders & The Heartbreakers - L.A.M.F. (1977)
Talking Heads - Talking Heads 77' (1977)
Suicide - Suicide(1977)
The Dead Boys - Young, Loud & Snotty (1977)
Johnny Thunders - So Alone (1978)
Blondie - Parrallel Lines (1978)
Johnny Thunders - So Alone (1983)
Quelques docs :
Looking For Johnny Thunders de Danny Garcia
Born To Lose - The Last Rock'n'roll Movie de Lech Kowalski
Punk : Attitude de Don Letts
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Howlin' Wolf, du Delta à Chicago

Revenons aux sources avec la terreur du Delta Blues, Howlin' Wolf. Cet immense gaillard impose le respect par son vécu à travers l'Amérique  ségrégationniste du début du XXe siècle, sans compter une situation familiale déplorable dont il s'arracha avec un courage exemplaire. Wolf avait une force de caractère hors du commun qu'il injecta dans un blues guerrier et revanchard, une musique si puissante et évocatrice qu'elle inspira le monde entier. Durant son parcours hallucinant, Wolf croisa le chemin de toutes les légendes du Mississippi : Charley Patton, Son House, Robert Johnson, Muddy Waters... Des musiciens au talent surnaturel qui changèrent la donne. Howlin Wolf en fut l'un des emblèmes, un artiste parmi les plus importants de l'histoire de la musique moderne.

Publié pour la première fois en octobre 2015. Article disponible sur le site Chicane Magazine : http://www.chicane-magazine.com/2017/03/10/gdvhw/

Quelques références...

Des bouquins :

"Moanin' at Midnight, The Life and Times of Howlin' Wolf" de James Segrest et Mark Hoffman, chez Tunder's Mouth Press (livre en anglais)

"Love in Vain" de Jean Michel Dupont (scénariste) et Mezzo (dessins), chez Gléna. Biographie romancée de Robert Johnson en bande dessinée

"Le Peuple du Blues" de LeRoi Jones, chez Folio

"Feel Like Going Home" de Peter Guralnick, chez Rivages Rouges. Série de portraits de bluesmen.

De la musique :

Smokestack Lightning, The Complete Chess Master - Howlin' Wolf (4 CDs, enregistrements de 1951 à 1960)

The Rockin' Chair album - Howlin' Wolf (1962)

The Backdoor Wolf - Howlin' Wolf (1973)

Electric Mud - Muddy Waters (1968)

"Screamin' and Cryin'" - Muddy Waters (enregistrements de 1947 à 1953)

Complete Recordings - Robert Johnson (2CDs, enregistrements de 1936 à 1938)

The Definitive Charley Patton - Charley Patton (Enregistrements de 1929 à 1934)

Death Letter - Son House (1965)

Harmonica Wizard - Sonny Boy Williamson (enregistrements de 1951 à 1956)

Et du gros doc :

Martin Scorsese Presente The Blues, une collection de 7 documentaires  fantastiques réalisés par Martin Scorsese, Wim Wenders, Clint Eastwood,  Marc Levin, Mike Figgis, Charles Burnett, Richard Pearce et Robert Kenner.

Retrouvez la playlist avec tous les morceaux utilisés pour l'épisode ici :

https://open.spotify.com/playlist/0jXiFkU2B0J4XXATtGp4k7?si=8cca9590150e4dee

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Neil Young, se perdre et se retrouver

Neil Young n'est pas de ceux qui se sont brûlés les ailes et ont gaspillé leur talent pour un paradis artificiel. Le cowboy de Winnipeg a pu dès l'enfance constater combien la vie était fragile et que la cramer sous la chaleur des projecteurs était une idiotie. Dans les années 70, alors que les tragédies s'amoncellent autour de lui, Neil Young ne plie pas sous le poids de la souffrance et enchaîne les chefs-d’œuvres intemporels avec une rigueur stupéfiante. Le parcours de Young possède la beauté des grandes leçons de vie : on y retrouve tristesse, sagesse et émerveillement.

Publié pour la première fois en juin 2016. Article disponible sur le site Chicane Magazine : http://www.chicane-magazine.com/2017/08/17/graine-de-violence-neil-young/

Quelques références...

Des bouquins :

  • "Neil Young, Une Autobiographie" - Neil Young
  • "Ma Nuit Avec Neil Young" - Noël Balen
  • "Shakey" - Jimmy McDonough
  • "The Dark Stuff, chapitre "Neil Young, Encore et toujours sur la route" - Nick Kent
  • "Waiting For The Sun" - Barney Hoskyns
  • L'excellent site français http://www.ed-wood.net/

Des disques :

(Pour rester dans le thème de l'émission, les oeuvres ici conseillées  sont toutes antérieures aux années 80, ce qui n'empêche pas d'aller  fouiner plus loin !)

  • Buffalo Springfield : Buffalo Springfield (1966), Buffalo Springfield Again (1967)
  • Crosby, Stills, Nash & Young : Déjà Vu (1970)
  • Joni Mitchell : Blue (1971)
  • Neil Young : After The Goldrush (1970), Harvest (1972), On The Beach (1974)
  • Neil Young & Crazy Horse : Everybody Knows This Is Nowhere (1969), Tonight's The Night (1975), Zuma (1976), Rust Never Sleeps (1979), Live Rust (1979)

Des films :

  • Neil Young Trunk Show - Jonathan Demme (2009)
  • Heart Of Gold - Jonathan Demme (2006)
  • Neil Young Journey - Jonathan Demme (2011)
  • Dead Man - Jim Jarmush (1995) pour la fantastique B.O. de Neil Young

Retrouvez la playlist avec tous les morceaux utilisés pour l'épisode ici :

https://open.spotify.com/playlist/14WggPHX191INdg2gGReR7?si=dc06aedf99cb40e1

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The Beach Boys, les démons de Brian Wilson

Les Beach Boys, une niaiserie ? Cliché d'ignorant. Les californiens  étaient les premiers concurrents des Beatles, plus ambitieux et  novateurs que les Rolling Stones. De plus, là où la plupart des groupes  de rock des années soixante travaillaient en équipe, les Beach Boys ne  disposaient que d'une tête pensante, et pas n'importe laquelle : Brian  Wilson, un authentique génie. Malheureusement, l'aîné de la fratrie  Beach Boys est un garçon fragile, abimé par une enfance violente et  dévoré par des angoisses intolérables. Après le triomphe des sixties,  Brian passera la décennie suivante enfermé dans sa chambre, en proie à  une terrifiante paranoïa. Graine de Violence vous propose de revenir sur  l'une des plus émouvantes épopées de l'histoire du rock.

Ce podcast s'appuie principalement sur le superbe texte de Nick Kent "Derrière la légende dorée des Beach Boys, la vraie vie de Brian", que vous pourrez retrouver dans son livre The Dark Stuff (L'Envers du Rock, en français).

Publié pour la première fois en juin 2015. Article disponible sur le site Chicane Magazine : http://www.chicane-magazine.com/2017/02/14/podcast-graine-de-violence-the-beach-boys/

Quelques références...

Des bouquins :

"The Dark Stuff" (titre français "L'envers du rock") chez Austral, recueil d'articles de Nick Kent.

"Pop Yoga" de Pacôme Thiellement, chez Sonatine

"Waiting For The Sun" de Barney Hoskyns, éditions Allia

"The Beach Boys, l'enfance pour l'éternité" de Gaël Tynevez, chez Camion Blanc

Des albums :

"Brian Wilson presents SMILE" de Brian Wilson (2004)

"The Smile Sessions" des Beach Boys (2011)

"Pet Sounds" des Beach Boys (1966)

"Today" des Beach Boys (1965)

"Summer days (and summer nights!!)" des Beach Boys (1965)

"Surfer Girl" des Beach Boys (1963)

"Pacific Ocean Blue" de Dennis Wilson (1977)

"Rubber Soul" des Beatles (1965)

"Revolver" des Beatles (1966)

"Sergent Pepper & The Lonely Hearts Club Band" des Beatles (1967)

Et un film :

"Love & Mercy" de Bill Polhad (2015)

Retrouvez la playlist avec tous les morceaux utilisés pour l'épisode ici :

https://open.spotify.com/playlist/22tjLK3pBMeOwcZfUs0VYe?si=757860624a2f4fa0

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